Matériel
Eclairage


"Heavy Duty Castorlight" : Faire un produit plus performant avec moins d'efforts

Auteur
Lionel Pawlowski, Septembre 2004

 

 

Avant propos

Depuis la construction de mon premier phare, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts en matière de technologies, normes, performances. Pouvait-on faire mieux et plus simple ? Sur cette page, vous verrez que la réponse est oui. Je vous présente ici la 4ième génération de "Castorlight", à ce jour la plus performante mais également la plus simple pour un coût de fabrication un peu plus élevé qu'une castorlight standard de 2ième génération. Chose peu courante dans mes pages, la liste des pièces avec les références est fournie et présente l'avantage de ne faire intervenir qu'un unique fournisseur, en l'occurence, Dev-Pein en Allemagne. Bien qu'ils n'acceptent pas les cartes de crédits, cette enseigne traîte des commandes à l'étranger sans problème.

Attention : Les infos fournies dans cette page sont fournies telles quelles. L'auteur ne saurait être tenu responsable de la mauvaise utilisation des informations contenues dans cette page des conséquences liées à cette mauvaise utilisation.

 

 

 

Réinventer la roue

Au cours du premier semestre 2004, la perspective d'un séjour prolongé à l'étranger m'a fait réfléchir à la question d'un produit durable dedié prioritairement à l'exploration qui nécessiterait aucun entretien et opérationnel à très grandes profondeurs pour une marge de résistance accrue. Les caractéristiques de ce produit devaient répondre aux critères suivants:

- pas de connecteurs étanches, ceux-ci s'usent trop vite en usage intensif et l'étanchéité est facilement compromise. L'eau qui rentre dans un connecteur conduit tot ou tard à une rupture d'un conducteur.
- pas d'interrupteur à cabochon. Le cabochon s'use également assez rapidement en usage intensif.
- limiter les ouvertures de la batteries tout en permettant une évacuation de l'hydrogène
.
- utiliser une batterie que l'on peut trouver n'importe où dans le monde rapidement.

Sur cette base, le phare proposé ici a les caractéristiques suivantes:

- jusqu'à 250W (24V), 100W (12V)
- opérationnel à 90m.
- interrupteur mécanique rotatif sans membranes ni cabochon.
- charge externe VENTILEE.
- batterie au plomb 12V7AH.

 

Pièces et outils nécessaires

Pour construire ce phare vous aurez besoin des pièces suivantes (les références indiquées sont celles de www.dev-pein.de) :

- 1 tête de phare Profi . Chaque tete comprend le verre, 2 réflecteurs (spot et video), 1 support d'ampoule GY6,35 et 1 presse étoupe PG9. (ref 260 121)
- 1 ampoule capsule GY6,35 halogène ou OSRAM Xenophot (HLX) 12V (100W max).
- 1 cordon spiralé 10A mini (par exemple ref 260 014).
- 1 batterie au plomb
12V 7AH.
- 1 presse étoupe IP68 PG11 gainé (ref 260 060).
- 1 système LABU (refs 260 032 & 260 042) ou 1 solution équivalente (comportant 1 bouche trou PG11 ref 260 036) pour la recharge externe.
- 1 pack accus type 2 + 1 couvercle non percé + 1 couvercle perçé (refs 260 466, 260 467 & 260 468).
- 1 passage rotatif type L (ref 260 171).
- 1 microswitch 10A (ref 260 102).
- 1 support microswitch (ref 260 113) + 2 vis M3.
- 1 rondelle excentrée (ref 260 117).
- cosses faston 5 et 6,5 femelles.
- fils électrique 10A


En terme d'outils,
- 2 clés à molette.
-
1 fer à souder + étain.
- 1 perceuse sans fil + forêt 13mm + taraud M14x1,5 HSS.
- graisse silicone.

 

 

L'assemblage

Difficile de faire plus simple pour l'assemblage de la tête:

- on installe le support d'ampoule sur son support.
- on installe le presse étoupe sur la lampe sans le serrer et on fait passer le cable d'alimentation
(on soudera les 4 fils du cable 2 à 2).
-
on soude et gaine les fils entre eux. Puis on visse le support. Avec les vis de reglage on reglera la focale du faisceau. Pour info, vous obtenez un faisceau pointu sans ombre avec une ampoule xenophot lorsque le disque qui sert de support pour le support d'ampoule est enfoncé d'environ 7-8 mm par rapport au debut de son pas de vis.
- on serre ensuite le presse étoupe.
- mise en place du joint, du verre. On peut proteger le verre du cerclage à l'aide d'un disque de caoutchouc.

 

Pour le corps de batterie, c'est guère plus compliqué:

- Avant assemblage, localiser un endroit ou inserer l'interrupteur rotatif. La zone de perçage doit prendre en compte la présence dans le boite du microswitch et de l'axe de la commande rotative. On évitera donc le milieu. Un bon truc c'est d'avoir les 3 trou (2 filetés + celui à faire) équidistant du centre du couvercle et d'avoir là commande à mi-distance des deux trous filetés PG11. Le plastique est très tendre. Un perceuse sans fil avec une mèche style meche à bois 13 mm peut faire l'affaire. On veillera à percer bien vertical. Le taraud est lui aussi facile à utiliser. Si vous n'avez pas de tournagauche, la fonction variateur de la perceuse sans fil devrait vous permettre de vous en sortir. Il faut être très soigneux au moment du taraudage en travaillant à vitesse très réduite.


Le presse étoupe, le bouton d'allumage et la charge externe ventilée. Sur la photo de droite, il y a l'opercule en plus.

- Cette étape passée, on élimine les bavures, on graisse le controle et on met en place. L'écrou ne sert à rien ici, on le subsitue au support du microswitch qu'on serre modérément. On installe également le microswitch avec les vis M3. On règle ensuite la position de la rondelle excentrée et le tour est joué.


Détail de la commande mécanique.

- sur les trous l'autre trou PG11, on vis et sert le second presse étoupe (gainé). On laissera de la place pour pouvoir connecter les fils ou on plongera (cosses, domino) les liaisons existantes. Le schéma electrique est très simple puisqu'il n'y a qu'un interrupteur à relier à la batterie et à la lampe. Sur la batterie, on utilisera les cosses faston de 5mm, les cosses de 6,5 sont reservées au microswitch. De la batterie partiront également les fils qui iront au connecteur de charge (LABU ou autre). On veillera à ce que les orifices des connecteurs ne rendent pas le boitier étanche notamment lors de la charge puisque les batteries plombs en charge dégazent de l'hydrogène qui est potentiellement explosif.

 


Le circuit electrique est extrement simple.

On mettra ensuite en place la batterie et les couvercles. Tous les joints seront graissés.

Le temps de construction pour assembler se produit se compte en une voire deux heures pour quelqu'un d'habitué. Pour la fixation de la bouteille on pourra envisager des colliers inox par exemple ceux de Dev-pein 260 420 ou mis dans une poche de plongée style Beaversports Cargo Pouch.

 

 

 

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